La discrimination des enfants de la Boissière par un service municipal qui depuis cinq ans, rejette à la rue les plus démunis d'entre eux, n'est pas acceptable
La ville de Rosny-sous-Bois doit traiter de façon égalitaire tous ses concitoyens. C'est la loi. Les services de la ville doivent –et c'est toujours la loi- s'adapter au public et non le contraire.
Depuis cinq ans, des dizaines d'enfants de la Boissière ont été refoulés en pied de cité suite à la fermeture d'un centre de loisirs social par le Maire. En imposant ainsi l'exclusivité de l’accueil des enfants à un centre de loisirs municipal qui n'a pas bougé pour autant, Claude Pernès à renvoyé à la rue un grand nombre d’entre eux
On a beau s'indigner en blâmant les jeunes, faire des procès aux journalistes, licencier des travailleurs sociaux, crier haro sur les parents, on ne peut pas esquiver ses responsabilités : on ne met pas impunément 150 enfants à la rue, parmi ceux qui ont le plus besoin de soutien éducatif sans qu'ils ne grandissent dans un climat de violences urbaines. Que sont devenus ces enfants laissés pour compte au cours de leur temps libre depuis cinq ans ?
Il n'a pas été nécessaire d'attendre longtemps pour que les enseignants du quartier, les entraîneurs de clubs, les professionnelles de la bibliothèque ou les agents de la mairie annexe subissent les inconséquences de cette mise à l'écart.
Les maires d'Île-de-France et particulièrement ceux du Département de Seine-Saint-Denis, ont pu constater lors des émeutes de novembre dernier, jusqu'où peut mener le sentiment d'exclusion que ces enfants de la Boissière ne manquent pas de ressentir...
Il faudra bien que tôt ou tard, le service public de Rosny accueille tous les enfants, même ceux issus de l'immigration ou des milieux populaires.